La grève se propage à la Réunion

Publié le par la gauche alternative dans l'Oise

 

Un collectif a appelé à la grève générale sur l'île le 5 mars prochain.

Il revendique notamment une hausse des salaires.

 

 

 

 


Le Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la Réunion a appelé jeudi à une journée de grève générale et de manifestation le 5 mars. Le Collectif a arrêté une liste de quatre «mesures immédiates» pour lesquelles il compte «mobiliser la population», notamment une hausse de 200 euros nets des salaires, a indiqué à l'AFP l'un de ses porte-parole.


Collectif de 25 organisations


Composé de 25 organisations (contre 13 lors de sa constitution mardi), le Collectif rassemble les principaux syndicats de l'île (CGTR, CFDT,CFTC, FO, FSU, UNSA), les partis de gauche (PCR, PS, NPA, LO, Parti de gauche) ainsi que des associations (dont ATTAC et Agir contre le chômage).


Sa première revendication porte sur «une augmentation de 200 euros nets sur les salaires, les minimas sociaux, les retraites et les bourses étudiantes». Il réclame également une «baisse de 20% des produits de consommation courante», un «gel des loyers sociaux» et, enfin, une «baisse de 5 euros sur la bouteille de gaz».


Créer un rapport de force avec le gouvernement


Avec 750.000 habitants, la Réunion est le plus peuplé des quatre départements d'outre-mer. «Dans un premier temps, notre préoccupation sera de mobiliser la population sur ces revendications» a déclaré un porte-parole du Collectif, Eric Sorret, qui a qualifié de «véritable succès» la constitution de cette plate-forme. «Ce qui nous fédère c'est notre opposition à la politique actuelle du gouvernement. Nous allons créer un rapport de forces» a-t-il ajouté.

Le collectif va se réunir à nouveau dimanche pour «arrêter d'autres revendications sur les questions de l'emploi, du logement, des services publics et de l'agriculture» a-t-il dit. Il compte demander «rapidement» une audience au préfet et va rencontrer les parlementaires insulaires pour tenter de faire modifier le contenu du projet de loi-programme du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo.


Jégo inflexible


L'annonce du collectif réunionnais intervient alors que la Guadeloupe et la Martinique connaissent une
grève générale contre "la vie chère" qui paralyse l'activité de ces deux îles. De son côté, Yves Jégo reste fidèle à sa ligne. Jeudi, il a exclu l'organisation d'un «Grenelle de l'Outre-mer». «On peut aligner des millions et des milliards et les gens ne voient pas leur vie changer. Je crois qu'il faut apporter des réponses beaucoup plus pragmatiques», a-t-il expliqué. Pas sûr que cela ne suffise à calmer les inquiétudes.

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