Réforme des retraites : quand les idées du medef font consensus !

Publié le par la gauche alternative dans l'Oise



" La réforme des retraites est une priorité absolue. Nous sommes arrivés au
bout d'un système et de ses rustines. " déclare Parisot, ce à quoi répond
Gaby Bonnand, de la cfdt, : " Nous sommes prêts à négocier sur la durée de cotisation, sur un système par point, assure-t-il. Mais pas sur l'âge de la retraite.Sinon on plante le débat. ".

alors donc sur ce débat, comme sur tant d'autres, le gouvernement, à la
botte du medef, pourra compter sur un " partenaire social " conciliant pour
mener une nouvelle offensive sur nos droits sociaux.

Car qui fera croire qu'une fois acté le passage à 43 ou 44 ou 45 années de
cotisation pour pouvoir prétendre à une retraite à taux plein, le maintien
de l'âge de départ ne sera pas rendu d'office caduc.

En effet, à ce jour, le taux plein n'est acquis qu'à 65 ans ou 60 ans si le
nombre de trimestres requis est atteint, il s'agit d'une sorte de "
dérogation " à l'âge légal.

Lorsqu'il nous faudra 45 années de cotisation, pour continuer de pouvoir
prétendre à la retraite dés 60 ans, il faudra avoir commencé à travailler à
15 ans ! c'est à dire que si vous avez commencé à vous faire exploiter à
l'âge de 25 ans, vous ne pourrez prétendre à une retraite pleine et entière
qu'à l'âge de 70 ans !

D'autres exemples sont-ils nécessaires ?

Nos retraites sont non négociables !

En effet, ce qui plombe en premier lieu les comptes de la branche retraite
de la Sécurité Sociale, c'est bien le cadeau qui est fait au patronat par
le biais des exonérations de cotisations sociales sur les bas salaires,
soit entre 25 et 30 milliards d'euros par an.

Le mythe du " trou " de la Sécu est là pour nous faire avaler tout et
n'importe quoi en matière de " réforme " du système.

N'acceptons plus que nos droits soient ainsi rognés au nom de la sauvegarde
du système, la même où les " partenaires sociaux " s'entendent depuis
longtemps pour sa destruction.

Le système par point … dans la gueule !

Pensez-vous réellement que si des assureurs se tiennent si prés des
négociations et fassent autant de courbettes pour se voir attribuer des
miettes du gâteau Sécu, c'est par pure philanthropie ? que leur motivation
n'a rien de mercantile ?

Un Sarkozy répondant à un autre :

G : " dans la famille protection sociale, je voudrais la Santé "
N : " tiens, voilà de belles petites franchises, des médicaments non
remboursés, et oh, j'oubliais, un petit forfait hospitalier, ça te va ? "
G : " c'est un bon début, mais n'oublie pas que dans la famille protection
sociale, je voudrais aussi la Retraite ! "
N : " un peu de patience, je prépare le terrain, je t'ai déjà offert la
complémentaire santé des salariés de la Sécu sur un plateau,
mais je ne suis pas sans savoir que tu es un grand gourmand, encore
quelques mois, et la Retraite est à toi ! "
G : " comment y arriveras-tu ? la populace ne sera pas forcément d'accord !"
N : " ne t'inquiète pas, je suis un fervent démocrate, et en tant que tel,
je ne discuterais du sujet qu'avec des gens qui partagent notre combat :
medef, cgpme, syndicats, toutes étiquettes confondues, ils sont tous
d'accord, sans privatisation du système, point de salut ! "
G : " et si ça ne marchait pas, si certains voulaient résister ! "
N et G : " AH AH AH ! "

Voilà comment va se régler le " problème " des retraites … à moins que …

" résister doit toujours se conjuguer au présent " Lucie Aubrac

Publié dans réflexion - débat

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