communiqué de presse de la CNU

Publié le par la gauche alternative dans l'Oise

 Les larmes de crocodile de Madame la ministre Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche 
joue la stratégie du pourrissement depuis des mois et compte
maintenant sur la culpabilité des universitaires. Nous nous
trouvons face aux accusations très convenues de « prise
d’otages » dont font régulièrement l’objet d’autres milieux professionnels lorsqu’ils entrent en lutte pour la défense de
leur conditions de travail, de leurs emplois et de leurs
salaires : comme toujours, les mobilisations sociales sont
rendues elles-mêmes responsables des problèmes sociaux qu’
elles cherchent à résoudre. Cette inversion des rôles fait simplement partie de la grammaire médiatique des
contre-réformes. En refusant d’entendre le refus exprimé par le monde
universitaire sous de multiples formes depuis l'automne 2007,
Valérie Pécresse porte l’entière responsabilité des
difficultés et confusions de cette fin d’année universitaire. Responsabilité devenue accablante par le cynisme avéré qui a
consisté à faire passer deux des décrets contestés pendant
les vacances de Pâques, à la veille des périodes de partiels
et d’examens, précisément.
« Prendre en otage » les étudiants, ce serait aujourd'hui faire
croire que des examens peuvent se dérouler dans des conditions
normales d'équité alors qu'un semestre de cours n'a pas eu
lieu du fait de l'obstination de la ministre. Ce serait
imposer des rattrapages pendant l'été alors que plus de la
moitié des étudiants sont salariés et travaillent pour
financer leurs études. Ce serait enfin, comme le fait Valérie
Pécresse, utiliser le chantage aux examens pour effacer la
grève et faire croire que tout est rentré dans l'ordre et les enseignants-chercheurs dans leurs amphithéâtres. Non.
La présence massive des étudiants et des personnels de
l’Université et de la Recherche dans les manifestations du
1e mai montre une fois encore qu'il n'en est rien. Notre détermination est intacte et il n'y aura pas de retour à la
normale sans retrait par le gouvernement des lois et décrets
contestés. Contrairement à Valérie Pécresse, les personnels universitaires
connaissent et se soucient de cette jeunesse qu’ils côtoient
tous les jours. Un motif central de la mobilisation est,
précisément, la défense de la valeur des diplômes
universitaires publics et de la démocratisation du savoir.
La communauté universitaire rassemblée, personnels et
étudiants, trouvera dans chaque université en fonction des
situations locales les solutions pour que l'obstination de la
ministre n'empêche pas les étudiants de poursuivre leurs études.
Elle le fera dans le respect des principes d'une université
réellement libre, autonome et responsable, sûrement pas en
obéissant aux injonctions comminatoires d'une ministre à bout
d'arguments.
Les porte-parole de la coordination nationale des universités porte-parole@cnu.lautre.net Thierry LABKA, EC, Paris 10 01 39 72 83 49 Sasha PAPAZOFF, Etudiante, Inalco et Paris 4 06 89 14 38 16 Pascal LEVY, BIATOSS, Paris 1 06 61 97 29 07 Patricia TUTOY, enseignante vacataire, Paris 13 06 42 66 97 43 Lea VALETTE, doctorante vacataire, Paris 10 06 77 78 17 66

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