Compte rendu et photos de la manif' du 22 mai 2008 à Beauvais

Publié le par la gauche alternative dans l'Oise

Un seul mot d’ordre : la défense de notre système de retraite solidaire.

Ce sont prés de 4000 personnes qui ont défilés ce jeudi 22 mai 2008 à Beauvais, dans une unité enfin affirmée, même si sur le fond, des dissensions fortes subsistent quant aux propositions de chacun pour un système de retraite par répartition réaffirmé.

La Gauche Alternative Oise a réaffirmé ses aspirations par le biais du tract ci-dessous.

C’est avec satisfaction que nous avons vu défiler à nos côtés les lycéens beauvaisiens, environ 300 jeunes, accueillis par les applaudissements des autres manifestants.

Nous souhaitons que cet engagement des lycéens beauvaisiens soit entendu jusqu’à Compiègne.












Ludovic

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Défendre les retraites, combattre puis battre le projet néolibéral.

 

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L'allongement de la durée de cotisations a déjà provoqué une baisse considérable  des pensions. La pauvreté est de retour chez les personnes âgées ; victimes de carrières incomplètes, interrompues lors des maternités et de l'éducation des enfants, les femmes sont les plus touchées.

 

Les salariés sont contraints de travailler plus longtemps pour avoir une retraite complète, pendant que les entreprises les licencient fréquemment bien avant la soixantaine. En outre, le gouvernement envisage de ne plus les dispenser de rechercher un emploi après 57 ans et demi, et donc de les priver de leur droit aux allocations chômage.

 

Pourquoi ces réformes régressives ?

 

Ce n'est ni une fatalité, ni un échec : L'objectif est, malgré l'accroissement de la richesse produite, de réduire l'ensemble de la masse salariale, incluant les cotisations sociales, pour le plus grand bénéfice des actionnaires. Après avoir réussi à bloquer les salaires directs, c'est le niveau des retraites qui est maintenant visé.

 

Le Medef veut même aller plus loin : reculer l'âge de la retraite à 62 ou 65 ans pour empêcher ceux qui ont commencé à travailler tôt de faire valoir leurs droits à 60 ans, même en ayant la durée de cotisation requise. Quant aux discussions sur la prise en compte de la pénibilité, elles s'enlisent, et le pire se prépare si les quelques avantages dont bénéficient les femmes sont supprimés.

 

Le but est également d'ouvrir le champ des retraites et de toute la protection sociale aux compagnies d'assurance et aux fonds de pension privés. Dans la période de financiarisation de l'économie mondiale, les marchés financiers sont avides d'épargne pour participer aux gigantesques restructurations de l'économie qui se soldent par la précarité, le chômage et les inégalités. Moins de protection sociale ; maladie et retraites ; c'est moins de richesse mutualisée, socialisée, et c'est au contraire plus pour alimenter la finance mondiale.

 

Les retraites : un choix de société.

 

Nous disons non aux retraites réduites et aux retraites confiées à la finance.

 

Car la capitalisation est un leurre et une escroquerie. Un leurre, parce que la finance ne créait pas de richesse supplémentaire pour des retraités plus nombreux.

  

Une escroquerie, parce que, en jouant les retraites à la Bourse, les spéculateurs, jouent à qui perd gagne : A l'éclatement de la bulle spéculative, les fonds de pension seront les premiers sacrifiés.

 

Nous disons oui à un partage équitable des richesses grâce à une protection sociale de haut niveau. Ce partage est possible et le dernier rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR) l'a démontré. Le besoin de financement supplémentaire des retraites, si l'on reste à 40 ans de cotisations, sera de 1,3 % du PIB en 2020 et de 2,3 % en 2040. Cet accroissement est dérisoire au regard de ce que sera le PIB et de ce que représentent déjà aujourd'hui les exonérations de cotisations patronales (1,4 % du PIB en 2007).

 

En rééquilibrant le partage de la valeur ajoutée, on mettrait fin à un détournement de 8 points de PIB au bénéfice des actionnaires et de la finance, qui dure depuis un quart de siècle. On peut ainsi maintenir la retraite à 60 ans et revenir aux 37,5 ans de cotisation avec un taux de remplacement moyen de 75 % du salaire en augmentant à peine le poids relatif des cotisations.

 

Contre la politique de classe si clairement affichée par le pouvoir sarkoziste, les luttes de résistances se développent et permettent d'espérer. D'espérer limiter les dégâts avant de pouvoir se débarrasser de la calamité politique qui frappe notre pays. D'espérer voir émerger enfin une alternative politique crédible au néolibéralisme, à sa brutale caricature sarkoziste mais aussi aux compromissions sociale-libérale qui lui ont préparé le terrain.

 

Mais, il faut le dire aussi, les forces politiques antilibérales, par leur incapacité à dépasser leurs différences, leurs méfiances anciennes ou plus récentes, leur esprit de boutique ou leur sectarisme portent aussi une lourde responsabilité dans ce désastre.

 

Nous tous, nous ne pouvons cependant en rester à ce constat. Nous devons surmonter cet échec et construire la dimension politique indispensable dont les luttes sociales ont besoin pour s'amplifier et pour gagner vraiment.

 

C'est dans cet esprit que la Gauche Alternative Oise prend l'initiative d'inviter toutes les organisations politiques, les militants, les citoyens, tous celles et ceux qui veulent sortir de l'impasse néo-libérale.

 

Pour une autre société, pour une autre politique, construisons ensemble l'alternative.

 

 

 

Lieu et date des réunions disponibles sur

www.gauchealternative-oise.over-blog.com

 

 

 

 

 

 

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